Connaissez-vous cette formidable illustratrice, Mathou? J'ai de la chance car elle est angevine, comme moi et cela m'a permis de connaître et apprécier très tôt son travail (et sa personnalité!): des dessins toujours positifs, très souvent engagés, la plus part du temps drôles, et qui surtout, nous renvoient à la réalité de nos vies. 

Alors, forcément, ces dessins se retrouvent, régulièrement, dans ma classe (affiches, cartes, coloriage aussi sur notre page de garde...) Mais cette année, j'ai souhaité aller plus loin et m'inspirer de ses dessins en arts visuels (une discipline qui n'est en aucun cas ma spécialité! Mais je m'oblige à en faire régulièrement car c'est aussi l'occasion d'échanges différents et parce que les enfants apprécient beaucoup ces moments là) 

Cette année, Mathou a publié ce dessin à l'occasion de la journée de la générosité:

Ce dessin m'a inspiré et je l'ai donc montré aux élèves. Nous l'avons commenté. Que fait-elle? Que voit-on? Quelles sont les couleurs utilisées? etc... 

Ensuite, je les ai pris en photo dans la même position puis, avec un logiciel de détourage de photo (super pratique, gratuit et tellement simple à faire) j'ai détouré les personnages. Ils se sont ensuite découpés. Nous avons pris une feuille cartonnée au format carré et ils ont ensuite pu faire leur dessin.

J'ai laissé affiché sur le tableau interactif le dessin de Mathou, pour leur donner des repères, pour observer les coeurs, les gouttes...

Voici le résultat: 

Ensuite, je leur ai proposé cette fiche pour qu'ils apprennent à connaître Mathou:

Je profite de cet article pour repartager ici la contribution de Mathou, il y a quelques années, pour illustrer la journée de nos élèves au "115" afin de sensibiliser l'opinion publique sur le quotidien des familles à la rue. Si vous aussi vous enseignez en UPE2A, vous êtes nécessairement confrontés à ces situations terribles d'enfants, de familles à la rue. 

Ces dessins qui datent de 2019 sont, malheureusement, encore et toujours d'actualité. Actuellement, 3 de nos élèves sont au 115 et vivent de manière très précaire:

Mathou illustre le parcours d'une journée ordinaire de ceux qui doivent appeler le 115 pour avoir un abri de nuit - SOS migrants 49